En marge du hooliganisme s'est développé le phénomène "casual". Parler de "casual", c'est évoquer à la fois à un look et une attitude. Au début des 70's, les violences liées au football sont liées au mouvement skinhead qui à son style vestimentaire propre : veste harrington, jean, Doc Marten's..., et la police identifie rapidement les skins, donc les potentiels fauteurs de trouble. A la base, le look casual a été adopté pour passer inaperçu parmis la foule, mais petit à petit, ce look devient un style à part entière avec ses marques de référence et sa façon de les porter. Dans les marques de référence, les premières à émerger furent des marques étrangères alors inconnues par les services britanniques, mais visibles par les supporters qui parcouraient l'Europe pour suivre leur équipe.

 

Ainsi, à la fin des années 70, les marques "casuals" étaient devenus Fila, Lacoste, Sergio Tacchini, Ellesse, Slazenger, Burberry, Lois, Kappa, les Adidas Samba en chaussures... Le mouvement casual s'est largement développé et certaines marques sont devenus indispensables, tandis que d'autres étaient spécifiques à certaines firms, ce qui a multiplié le nombre de marques liés à la culture casual, en fonction des régions. Au fur et à mesure du temps, une véritable chasse aux fringues s'est ouverte, et le "style" changeait d'un mois sur l'autre, ce qui a poussé beaucoup de lads à "se calmer" sur les marques, et à se fixer sur certaines dans les années 80, années qui ont vu la naissance ou le développement dans la culture casual de Stone Island, Henry Lloyd, Aquascutum, Fred Perry ou de CP Company. A la fin des 80's, la culture casual avait atteint son apogée, et n'était plus réservée aux lads car elle avait été "infiltrée" par la scène house, et petit à petit, le casual n'eût presque plus rien à voir avec la violence, bien que les lads continuent dans le même style.

 

La "relance" de la culture casual n'a lieu qu'au milieu des années 90, mais de manière différente: l'accent est plus mis sur le décontracté, tout en gardant un certain style. Les lads considèrent alors le look casual comme un uniforme qui les distinguerait des supporters normaux, et à partir de cette période, en Europe, il est rare de ne pas voir de casuals dans les tribunes, mais certains casuals cessent de porter certaines marques, trop "marquées". Par exemple, beaucoup de lads ont retirés le badge Stone Island sur leur manche après que la police ait cherché, sans succès, un lien entre la boussole du logo et une éventuelle croix celtique.

 

A côté de ça, la marque Hackett a arrêté de produire un temps ses polos frappés du drapeau anglais, car les médias l'assimilait systématiquement aux hooligans, tout comme d'ailleurs le polo classique Fred Perry, ce qui a poussé la culture casual a adopter de nouvelles marques :  Prada, Emporio Armani, Faconnable...

 

 

L'évolution en images (source : County Lads)

cliquer pour voir en grand